Évidemment, utiliser une IA pour détecter les cancers prématurément ou prévoir les catastrophes naturelles fait rêver. Évidemment, un clip musical généré par une IA assistée et guidée par une équipe de plusieurs dizaines de personnes permet d’aboutir à des images inédites et impossibles autrement.
Mais en débattant de la question des "bons et mauvais usages" de l’IA, on oublie de remettre en cause tous les (énormes) problèmes qui viennent avant (désastre écologique, vol de données, surveillance de masse, biais dans les jeux de données, et tant d’autres), et qui sont indépendants de l’usage que l’on en fait (voir les citations et l’article du MIT plus bas).
Ces problèmes, peu importe l’usage, devraient être une priorité, et on ne pourra pas "bien" utiliser l’IA tant qu’ils ne seront pas résolus. Débattre sur ces "bons et mauvais" usages, c’est aussi considérer que l’IA est une technologie neutre par essence, ce qui n’existe pas en réalité : un outil retranscrit la volonté de ses créateurs, qui sont ici des entreprises capitalistes de la Big Tech, avec toutes les dérives autoritaires et liberticides qu’on leur connait.
/!\ RAPPEL /!\ L’IA telle qu’on la connait aujourd’hui est le prolongement du technofascisme. Rien ne justifie de l’utiliser tant que tous les problèmes qui en découlent ne seront pas résolus. Cela contribue juste à donner plus de pouvoir aux entreprises, et à légitimer leur avancée insensée dans le "toujours plus".