Poema
ambulatione
floruit

Parcours poétique du parc Beaumont à Pau

Bienvenue sur le site de la poésie de Beaumont. Trouvez les différentes bornes en formes d'arbre et créez votre propre parcours graphique ! Vous pouvez aussi suivre les poèmes suivants !
Bonne balade / lecture !

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Je ne peux mème pas discerner les fleurs à mes pieds,
Ni quelles essences d'arbres dégagent d'aussi suaves senteurs,
Mais, dans la pénombre embaumée, je devine l'odeur spéciale
Dont ce mois de la saison parfume
Le gazon, le hallier, le fruit de l'arbre sauvage;
La blanche aubépine et l'églantine des champs;
La violette qui se fane si vite recouverte par les feuilles ;
Et la fille ainée de la Mi-Mai,
La rose musquée en bouton, trempée de rosée vineuse,
Où ronronnent les mouches par les soirs d'été.

John Keats
Ode à un rossignol
Mai 1819

Tous les matins la rosée emperle les tulipes,
Les violettes inclinent leurs têtes, dans le jardin;
En vérité, rien ne me ravit comme le bouton de rose,
Qui semble ramasser, autour de lui, sa tunique soyeuse.

Omar Khayyam
Les quaterains

Si d'autres fleurs décorent la maison
Et la splendeur du paysage,
Les étangs purs luisent toujours dans le gazon,
Avec les grands yeux d'eau de leur mouvant visage.

Dites de quels lointains profonds et inconnus
Tant de nouveaux oiseaux sont-ils venus,
Avec du soleil sur leurs ailes ?

Juillet a remplacé Avril dans le jardin
Et les tons bleus par les grands tons incarnadins,
L'espace est chaud et le vent frêle ;
Mille insectes brillent dans lair, joyeusement,
Et l'été passe, en sa robe de diamants
Et d'étincelles.

Émile Verhaeren
Les heures d'après-midi
1905

Le lis pousse dans le jardin
Avec cette fleur de lupin
Dont l'odeur céleste s'épanche
Et la lueur du pâle été
Nimbe en poussière de clarté
Leurs tiges blanches.

Cécile sauvage
Le vallon, « Mélancolie »
1913

De tristes pavots effeuillés
Sont tombés sur le sol mouillé
Dans la pluie et le vent d'orage.
Des gouttes d'eau pleines de feux
Jettent de minces rayons bleus
Sur le feuillage:
Ces gouttes sont le seul éclat
Du jardin qui pleure tout bas
Après l'orage.

Cécile sauvage
Le vallon, « Mélancolie »
1913