Parce que la révolution sera festive ou ne sera pas. Parce que cette révolution trouve ses racines dans les pays du monde entier, fêtard.e.s de tous les pays unissons-nous ! Autant qu'il est possible, rassemblons-nous, rencontrons-nous, discutons de nos prochaines fêtes et des causes qu'elles pourront porter, mettons-nous en lien pour organiser les suivantes, formons des réseaux, synchronisons-nous pour célébrer ensemble où que l'on soit sur la planète. Russes et ukrainien.e.s, indien.n.e.s et pakistanais.e.s, japonais.e.s, chinois.e.s. ou américain.e.s, formons une Internationale festive ! Partons à la conquête de l'espace public, de nos rues, des places publiques. Saisissons chaque occasion, coalisons- nous, interconnectons-nous, fusionnons nos fêtes et donnons leurs le sens qu'elles méritent. Revendiquons ensemble et joyeusement, en dansant, en chantant et en trinquant !
Parce que nous travaillons trop et parce que nous n'aurons jamais trop de prétextes pour nous rassembler, imaginons de nouvelles fêtes à célébrer en doublant les jours fériés : en commençant par le 21 juin et la fête de la musique et sans oublier la fête des voisin.e.s qui restera théorique tant que la collectivité ne lui laissera pas une véritable chance d'exister.
Parce que nous manquons d'occasion de célébrer collectivement ce qui est le plus essentiel dans nos vies : l'amour, l'amitié, le partage, l'air et les sourires toutes ces choses qui n'ont pas de prix.
Parce que la fête gagnerait à être élevée au rang d'art, il nous faut partager nos savoirs, savoir-faire, astuces et bonnes recettes. Un Wikifestif ! Cette encyclopédie pourrait ainsi regrouper des connaissances diverses et variées nous permettant de renouveler autant que possible nos pratiques festives.
Parce qu'il devrait par principe nous être garanti de ne pas travailler plus que la moitié des jours de la semaine.
Parce que trop de travailleurs et de travailleuses sont mort.e.s avant d'atteindre le droit à la retraite, il apparaît juste de créer la possibilité de prendre des années de retraite par anticipation à raison d'une année tous les 10 ans de cotisation.
Parce qu'il faut soustraire chaque personne à la précarité, il faut que soit garanti un revenu de base permettant de garantir les droits à un logement digne et à une alimentation de qualité.
Parce que les artistes ont besoin de temps pour créer avant de nous émerveiller, la collectivité doit leur assurer une tranquillité matérielle durant ces phases de création. Ce droit devrait protéger également les artistes plasticiens/plasticiennes et les auteurs/autrices.
Parce que nous avons le rêve d'écrire un roman, de composer un album, de peindre etc... chacun.e devrait disposer du droit de faire une pause professionnelle pour le réaliser.
Parce que notre système éducatif est trop centré autour de l'idée de faire de nous de futurs travailleurs et travailleuses, il est urgent de faire émerger une éducation à la musique, à l'écriture, au théâtre qui soit accessible à tous.
Parce qu'aujourd'hui, le droit est toujours du coté des frustrés que le bruit de la fête dérange sans jamais que le droit de faire la fête ne vienne protéger ceux qui l'exercent légitimement.
Parce qu'il faut lutter contre les déserts culturels et pour offrir à chacun.e l'occasion de chanter et de danser, dans chaque village, dans chaque quartier, au moins une fois par semaine.
Parce que les espaces manquent pour s'amuser, désignons dans chaque village, chaque quartier une place des fêtes et investissons-là !
Lien vers le livreVito Marinese "pour un parti de la fête"