Chaque année, pour les services de la ville et de l’État, le festival de théâtre de rue d’Aurillac est synonyme de mobilisation générale et d’étroite collaboration. Ce grand rendez-vous artistique, culturel et populaire, organisé la troisième semaine du mois d’août, est l’objet de toutes les attentions. Tant en matière de sécurité publique et civile que de lutte contre les toxicomanies, police, gendarmerie, douanes, répression des fraudes, services sanitaires, parquet, services d’incendie et de secours, services techniques municipaux, structures d’hébergement et de prévention travaillent de concert pour garantir l’ordre, la sécurité des publics et la protection de la jeunesse [1] « afin que le festival “Éclat” reste un moment de convivialité et d’expression des arts de la rue » selon les propos du préfet du Cantal en 2002.
Ainsi, durant quatre jours, l’espace de la petite ville, lieu des « affinités électives »’ (Goethe), est réaménagé, et ce changement entraîne bien évidemment des bouleversements dans les rapports de conformité, de ressemblances, de liaisons plus ou moins sensibles, de proximité des activités entre elles, des gens entre eux. Ces changements interviennent dans la transformation des activités, des espaces mais aussi à travers les populations qui fréquentent la ville. Le festival est ainsi investi et ce depuis de nombreuses années par des groupes, des individus qui ne se connaissent pas forcément et qui, surtout, ne se rencontrent pas par ailleurs. Il devient le lieu d’inter-actions multiples, de frottements, de conflits, de regroupements, d’affectivités, en un mot, le lieu des émotions.
Alors, les jeunesses d’Aurillac, du Sud, du Nord, de France et d’Europe se retrouvent naturellement dans ce théâtre, et leurs modes de participation se révèlent surprenants, imprévisibles, d’autant que certains sont catégorisés comme des jeunes « marginaux », des « zonards » ou autres « travellers ». On leur prête des pratiques toxico-maniaques et déviantes dont le paradigme explicatif est celui de l’errance vue sous l’angle de la psychologie.
La venue de ces « sauvages » modernes inquiète, et incite toute une frange de la jeunesse « tranquille » à braver les règles élémentaires et les codes de bonnes tenues, et d’une certaine manière à bouleverser les lois du « cosmos [2] ».
Pourtant, pour chacun, le festival entraîne les déguisements, les masques, les déformations burlesques ou parodiques, comiques ou tragiques. Ces déformations de l’espace et des comportements sont un appel à sonder ce que Valéry appelait « le champ du possible ».
Désormais, nous l’aurons compris, le festival se confond avec la fête. Ce « donné » réside dans cette capacité de tous les groupes humains de sortir d’eux-mêmes et d’affronter une différence radicale – en l’occurrence « cet univers sans règle ni forme qu’est la nature dans sa simplicité innocente [3] ». La fête éclate inopinément, elle se réalise dans les rues, les parcs, les aires d’accueil, les campings… et provoque chez les jeunes des comportements nécessairement exacerbés. Elle implique une image multiforme de la vie collective et individuelle, une sorte d’hallucination qui place les protagonistes pour quelque temps en face d’une réalité transobjective et transsubjective, qui arrache d’une certaine manière le social au social. La découverte de ces instances ainsi perçues est une source intarissable où chacun puise une capacité infinie de création et d’innovation. De ce point de vue la fête est transsociale et se vit sur le mode de la provocation. La jeunesse dès lors est la « porteuse [4] » idéale des inquiétudes, des angoisses, des tensions, des exactions, des conduites en tout genre, incompréhensibles et asociales.
Dans ce contexte, on le comprend désormais, les choses ne peuvent être que complexes, les comportements poly-sémiques et les catégorisations parfaitement inadaptées.
Nous l’avons dit, les inquiétudes marquent l’espace aussi sûrement que les modes festifs. Alors les « zonards » et leurs « doubles » (jeunes « déguisés » qui adoptent la panoplie du zonard) deviennent la cible des dispositifs et des mesures à l’égard de la jeunesse.
Dès 1992, et cela se confirme fortement en 1993, on note l’apparition de « marginaux [5] » squattant des espaces sportifs à proximité du centre-ville. Ils forcent les portes d’un gymnase dès qu’il pleut.
En 1994, avec l’aide des cemea et de leur réseau de bénévoles, est organisé sur ce site un accueil « minimal » pour cette population. En 1995 l’accueil y est confirmé avec l’aide du « réseau errance » en cours de création par les cemea. 1996 marque une étape car l’accueil est transféré sur un autre site moins enclavé dans la ville, avec des services supplémentaires. Par ailleurs c’est à partir de cette période que nous constatons un brassage des populations. De 1997 à 1999 s’adjoint à cet accueil un point d’écoute et d’accueil pour toxicomanes. En 2000 une limitation des services assurés sur l’aire d’accueil correspond à la volonté de ne pas trop en faire du côté de l’assistanat aux populations. En 2001 le « bus toxico » est remplacé par le csst local, et une action de rue est organisée en centre-ville. Le « réseau errance » et les cemea n’assurent plus l’organisation de l’opération car, de l’avis des acteurs, le « public cible » n’est plus présent à Aurillac et déserte d’ailleurs tous les grands festivals. Les équipes de prévention des villes festivalières ont également constaté ce phénomène.
Ces deux modalités d’interventions, accueil et rue, sont complémentaires, l’une centrée sur l’accueil des jeunes à partir d’un lieu fixe identifié (camping, gymnase, camion ou tente infos…), l’autre sous forme d’action mobile selon les principes de la prévention spécialisée. Il s’agit dans les deux cas d’aller à la rencontre des populations, de lier des relations qui favorisent d’une part la connaissance des publics et d’autre part la transmission des messages de prévention. Si l’action d’accueil initiée par les cemea est aujourd’hui bien identifiée [6], en ce qui concerne l’action des équipes de rue sur les lieux festifs il nous est difficile, du fait de son caractère encore expérimental, de fournir une réelle évaluation après seulement trois années au festival d’Aurillac par exemple. Cependant, comme nous conduisons maintenant cette opération également dans d’autres villes du Sud-Ouest, nous devrions être bientôt en capacité d’identifier sa cohérence sur des territoires différents.
Il est très rare, pour des raisons essentiellement financières, de trouver ces deux actions sur le même festival. Ce sont pourtant les informations croisées qui en sont issues qui permettent d’identifier assez clairement les comportements festifs des jeunes ; en cela ces interventions sont de véritables voies d’accès aux dynamiques souterraines et aux processus d’évolution qui animent la jeunesse.
Les professionnels sont unanimes en ce qui concerne l’arrivée dans les festivals d’une population qui se rajeunit et se féminise, qui emprunte les traits de la « zone », voire certaines de ses pratiques. Cette population est par ailleurs représentative des rave-parties et des technivals, de même qu’elle est présente dans les concerts métal et hardcore. Le bilan de l’équipe de rue d’Aurillac 2002 diffusé dans le journal local, La montagne, fait état de ce changement de population. On a constaté une évolution de la population, même si beaucoup de fantasmes continuent à circuler. Tronquières a été créé initialement pour accueillir des zonards, sans domicile fixe, qui vivent en dehors du système social, déclare Dominique Bousquet, d’Accent Jeunes [7]. Peu à peu, des amateurs de techno, plus jeunes, ont cohabité avec les zonards qui se sont dirigés vers de plus petits festivals, moins organisés, moins cadrés. Un vieux zonard m’a même confié qu’il se sentait complètement décalé cette année ! « Résultat : les éducateurs sont intervenus auprès de jeunes entre 16 et 25 ans, qui ne souhaitaient qu’une chose, faire la fête durant quatre jours. Beaucoup adoptent un look “zone”, avec piercing, cheveux décolorés et treillis, puis regagnent leurs lieux d’habitation. Certains ont fait des percussions sur les poubelles ou les stores. Des commerçants se sont plaints. Un jeune a voulu balancer une barrière. Je l’en ai dissuadé en lui disant que quelqu’un dormait à côté et qu’il risquait de le blesser. Cela relevait plus du jeu que de l’insécurité [8]. » Le Monde [9] relate les mêmes observations et, dans un article consacré aux « teufeurs », décrit la population des ravers comme n’étant pas complètement isolée dans sa bulle musicale et libertaire.
Par ailleurs, dans sa chronique Culture, Libération [10] nous apprend que la plus grosse rave française (Boréalis) était organisée depuis dix ans par une association de lycéens de Montpellier.
Un changement est donc bel et bien avéré d’autant que les observateurs sont unanimes à décrire une population en grande majorité scolarisée, constat que nous retrouvons dans le Sud-Ouest, notamment à Libourne lors du Fest’Art et dans les Nuits atypiques de Langon. Parallèlement, les équipes de prévention spécialisée notent un afflux de gamin(e)s non accompagné(e)s dans les campings de la côte landaise (Lacanau, Mimizan, Capbreton…), dont les comportements et les pratiques font craindre de réelles mises en danger. Les interventions en période estivale sont de plus en plus nombreuses auprès de ce nouveau public majoritairement bien inséré.
Depuis 2002 il n’existe plus d’accueil spécialisé à Aurillac ; en revanche, l’intervention de l’équipe de rue se poursuit. Cependant, la fermeture de l’aire d’accueil qui hébergeait gratuitement la « population en errance » faisait craindre des débordements en ville pendant le festival. Çà et là, quelques jours avant le début du festival de rue, on pouvait entendre certains Aurillacois s’en inquiéter : « On va les retrouver dans nos cages d’escalier. Ils vont tous débarquer au centre-ville [11]. »
Cette action spécifique [12] se veut donc adaptée à l’évolution des comportements festifs et tente de concilier des intérêts qui peuvent être divergents : la commande politique, la demande sociale et le souci de la protection de la jeunesse.
Nous retrouvons cette nécessaire cohérence dans les objectifs :
- la commande politique : notion de tranquillité publique, de repérage et de médiation en ce qui concerne les situations de danger ;
- la commande publique : ddass, actions de prévention des conduites à risques, de réduction des risques et d’accès aux soins et de lutte contre l’exclusion en direction des populations en « errance » ou sans domicile fixe, conformément à la loi contre les exclusions.
L’objectif de l’équipe de rue est, de surcroît, de protéger les jeunes d’eux-mêmes : informer et orienter en matière de soins et intervenir en cas de besoin (liaison Croix-Rouge, Association de soins aux toxicomanes, Médecins du Monde…) sur la base d’échange d’informations ; favoriser une régulation, calmer les tensions (action de tranquillité publique).
Les jeunes, dans l’ensemble ont des comportements « socialisés », hormis ceux qui sont sous l’effet de produits consommés de façon excessive. Ils ont une capacité réelle d’autorégulation pendant le festival, y compris dans les moments les plus « chauds ». Compte tenu des pratiques constatées, il semble qu’il y ait peu d’accidents graves. Le service des urgences de l’hôpital corrobore ces observations. Les jeunes adoptent d’eux-mêmes des attitudes pacificatrices et ont largement contribué à aider l’équipe de rue dans sa mission de régulation et de pacification. Les interventions des pompiers, du samu et des éboueurs sont intégrées dans les usages de la fête. Ainsi, le passage des éboueurs signe un véritable rituel de fin de nuit.
Les jeunes adoptent les « enveloppes d’emprunts » des populations marginales (look « zone », chiens, pratiques des arts de la rue…). Cependant, dans leur grande majorité, ils sont intégrés (étudiants, lycéens, jeunes travailleurs…).
Cela nous indique bien une évolution de la population qui, malgré les apparences, n’est pas identifiable à la population marginale du milieu des années 1990. Celle-la est maintenant constituée de lycéens, d’étudiants, de jeunes travailleurs, qui, le temps du festival, expérimentent des pratiques festives jusqu’alors marginales.
Ainsi, ce qui est remarquable, mais que nous avions déjà constaté les années précédentes (notamment en 2001 et 2002), c’est l’augmentation des jeunes filles et de manière générale de mineurs non accompagnés d’adultes qui investissent l’espace public, les places, les rues selon des modes festifs, dont les invariants sont la prise d’alcool massive et la pratique des arts de la rue (jonglage, fléau, diabolo, cracheurs de feu, percussions, jembé…). Tout au long du festival, ces pratiques ont été constatées sans qu’elles aient entraîné réellement d’affaiblissement du lien social, bien au contraire. Il semble que ces jeunes à partir de ces pratiques instaurent des rapports sociaux ponctuels et cousus dans l’instant. La mise en scène du corps est omniprésente et signe la présence de l’individu qui investit l’espace au rythme des sons et des gestuelles. Une esthétique, au sens d’une sensibilité collective, prend forme et produit une manière d’être ensemble où malgré tout règnent la nonchalance et la gaieté. Pourtant, ce tableau offre une image désormais bien imprimée d’une jeunesse en déshérence et en mal-être.
Pour le dire rapidement, le festival d’Aurillac est le lieu d’exagération, d’exacerbation des comportements des jeunes ; en cela il doit être considéré comme le révélateur des mouvements qui animent la jeunesse. Il est peut-être l’ultime lieu festif à l’échelle européenne avant la rentrée où il est possible de vivre un carnaval dont la valeur essentielle est le « vivre-ensemble », et cela dans l’« anonymité », union de l’anonyme et de l’intime, lieu où se côtoient les figures de l’étranger et du proche, une espèce d’hybride contemporain entre individualité et communauté.
D’une certaine manière, le festival se découvre par ces appartenances collectives et renoue avec les formes traditionnelles communautaires où chacun peut sentir, saisir le sens de cette appartenance. Cependant, chacun à sa manière en fait l’expérience et s’autorise à promouvoir ses qualités individuelles, une manière intime de « vivre le monde et de le construire ».
Et c’est bien ce qui interroge les différents intervenants. Chacun saisit bien que les réponses institutionnelles ne sont plus en cohérence avec les multiples individualités qui néanmoins forment société. Car la fête puise dans la découverte des liens archaïques de la nature son fort degré de destruction, son « anéantissante vocation », une force qui l’oblige à expérimenter de nouvelles pratiques, nécessairement limitées par la culture. La fête nous rappelle qu’aucune culture n’existe sans cette destruction, qu’aucune destruction ne se définit sans un rapport à la culture. Durant le festival donc, les comportements des jeunes rappellent « ce qu’il faut anéantir pour continuer d’exister [13] ».
Schématiquement, les festivals sont le lieu des retrouvailles sur un mode collectif à partir de pratiques festives individualisées. Cependant les choses sont de plus en plus difficiles à saisir.
Nous nous coltinons des individualités qui expérimentent chacune de leur côté leur capacité à agir. Il est donc question non plus de mode festif où la désobéissance est le maître mot, mais du lieu d’expérimentation de sa propre capacité à faire la fête, et au-delà, à s’autonomiser. Le paradoxe festivalier se situe à cet endroit où la valeur du « vivre-ensemble » est soumise à la volonté de chacun de s’y référer.
Dès lors, les festivals sont le théâtre des individualités qui n’ont de cesse de s’éprouver sur une scène qui néanmoins reste celle de tous. La prévention et la réduction des risques sont à repenser dans ce cadre. Autrement dit, la protection de la jeunesse passe moins par les institutions que par le concours et la participation des jeunes à s’engager dans ces actions de prévention.
De ce point de vue, les festivals peuvent être lus comme des révélateurs des difficultés de la jeunesse confrontée à l’affaiblissement des institutions et à une responsabilité individuelle de plus en plus accrue. On comprend alors qu’ils soient les lieux privilégiés des retrouvailles et des expérimentations, un des derniers endroits où chacun éprouve sa liberté sans engager son avenir. Ainsi, et sans péril pour quiconque, chacun participe à la fête et participe à faire société.
En conséquence, un travail sur les différents lieux apparaît nécessaire, car les espaces publics ne sont pas investis identiquement. À Aurillac, un jardin public central fut en 2003 un lieu de repli, relativement calme, où les jeunes trouvaient un endroit suffisamment sécurisé et s’essayaient aux pratiques des arts de la rue. Les plus jeunes furent nombreux. Cependant, ce jardin étant également, évidemment, monopolisé par des dealers d’herbe et de résine de cannabis, un travail de « présence active » était nécessaire, présence d’observation mais aussi relationnelle et dissuasive. Cette présence adulte visible a, certes, des effets mais également trouve ses limites. Il peut être pertinent d’étoffer l’équipe de rue, notamment par la présence d’acteurs complémentaires, par exemple, de la prévention des conduites addictives. Il est essentiel de ne pas laisser le terrain libre aux seuls jeunes et revendeurs.
Les espaces de circulation du centre-ville aurillacois sont plus des lieux de passage où chacun observe et est observé. La présence des dealers s’y fait plus discrète, le flux et la visibilité étant plus importants, la capacité d’imprégnation et de domination de ces vendeurs est atténuée.
Toujours à Aurillac, la place de la mairie est chaque année le lieu festif par définition ; les comportements y sont exacerbés. C’est le lieu de la centralité, le poumon de la ville, la place où mènent naturellement les rues piétonnes. À la fois suffisamment ouverte et fermée par les façades qui forment un théâtre privilégié, une chambre d’écho aux sons, là chacun participe à la cacophonie de fin de nuit. Cet endroit favorise les expressions individuelles les plus extravagantes, sous le couvert de l’anonymat, mais dans l’intimité des groupes qui se constituent dans l’enchevêtrement des rencontres nocturnes. La présence de l’équipe de rue y est incontournable et les interventions de pacification, voire de contrôle, les plus fréquentes et visibles. Cette équipe est non seulement repérée mais acceptée et les échanges avec les jeunes nombreux, tant et si bien que les relations au fil des nuits se sont tissées. On peut, ici, réellement parler d’action de prévention.
Ce travail d’analyse des rapports sociaux dans les différents lieux festifs est bien évidemment à construire à partir d’une action globale de prévention selon les compétences multiples des acteurs locaux. Les ressources du local sont des opportunités à saisir et la mise en œuvre de ses énergies requiert un réel travail d’élaboration. Cette construction commune doit impérativement s’effectuer bien en amont du festival afin que chaque acteur se saisisse pleinement du sens de son action. Alors seulement nous éviterons un travail dans l’urgence et pourrons atténuer les situations d’alarmes auxquelles le festival est sujet.
Les jeunes ont des modes festifs dont la temporalité n’est plus celle des institutions, autrement dit, on assiste à une réelle désynchronisation des modes de vie (ils font la fête de la fin de l’après-midi jusqu’au petit matin). Il est donc nécessaire de repenser les actions en direction des jeunes à partir de ces diverses temporalités.
De manière générale, nous n’avons pas observé ni rencontré de réelles difficultés relationnelles, ni non plus de comportements ingérables.
Ainsi, prendre soin des jeunes, c’est créer les conditions d’expérimentations des modes festifs en accompagnant les plus vulnérables dans ces parcours.
Notre rôle consiste moins à les canaliser qu’à fournir les conditions afin que la fête corresponde à ce moment de rupture et de nécessaire subversion. Pour cela, elle ne dure pas et nous enrichit.
Article tiré de la revue "VST - Vie sociale et traitements" n°84 "Droit et abus du droit",
2004, écrit par Dominique Bourquet, Danielle Cherifi et Pierre Coupiat