Note d'Intention
Dystopub est un projet satirique qui imagine un monde dystopique rongé par la pollution, où des mutations génétiques altèrent la puberté et bouleversent les corps.
Dans cet univers, les femmes sont sujettes à des « malaises vaginaux », causés par un excès de testostérone, pouvant entraîner — dans les cas extrêmes — la pousse de pénis. Les hommes, eux, ressentent des démangeaisons qui provoquent un gonflement anormal de leurs testicules.
Heureusement, notre entreprise a la solution ! Une pilule chargée en œstrogènes pour réduire (voire faire disparaître) les testicules masculins, et une culotte intelligente qui libère des œstrogènes pour empêcher toute transformation inattendue chez les femmes. Tout est sous contrôle.
L’idée du projet est née d’un malentendu linguistique. Étrangère, j’ai un jour confondu « malaise vagal » avec « malaise vaginal » en pleine conversation. Quand j’ai annoncé très sérieusement à mes parents que « les gens font des malaises vaginaux », mes amis français ont éclaté de rire. Ce lapsus m’a fait réfléchir : pourquoi certains termes médicaux, pourtant sérieux, peuvent-ils sembler si ambigus, voire comiques ?
C’est ainsi qu’est née l’envie de créer Dystopub : un projet qui détourne le langage médical et publicitaire pour montrer à quel point ces discours peuvent exagérer, dramatiser ou même inventer des problèmes… dans le seul but de vendre des solutions absurdes.
Dans notre monde fictif, des maladies improbables apparaissent chaque jour, opportunément inventées par les marques pour justifier la vente de nouveaux produits. Après le célèbre Malaise Vaginal™ vient le Malaise des Bulles (Pénis) — un trouble inquiétant… mais heureusement, ça se soigne !
Dystopub s’appuie sur des faux témoignages, des mises en scène ultra-sérieuses et des promesses creuses pour critiquer la manière dont certains produits de bien-être ou de santé sont promus dans la vraie vie. Des publicités bien réelles utilisent déjà la peur, la honte ou la pression sociale pour nous pousser à consommer crèmes, pilules ou gadgets soi-disant « miraculeux ».
Notre projet mêle humour, satire et design pour créer une fausse campagne de communication immersive, qui pousse à réfléchir : et si on nous vendait des problèmes… qui n’ont jamais existé ?