Studio Lemercier est co-réalisé par l'artiste Joanie Lemercier et la conservatrice indépendante Juliette Bibasse.
Basée à Bruxelles depuis 10 ans, l'équipe du studio travaille principalement avec la lumière dans l'espace. Souvent projetés sur des surfaces non conventionnelles telles que le brouillard d'eau ou les structures construites sur mesure, leur pratique cherche à échapper aux contraintes traditionnelles de l'écran vidéo. Une grande partie du travail est inspirée par la nature et réfléchit à la représentation du monde naturel par les mathématiques, les sciences et la technologie. Les environnements abstraits rendus comme des grilles, des lignes, des ombres et des volumes raffinés cèdent la place à des paysages majestueux assemblés à partir des mêmes formes minimalistes.
le parcours de joanie lemercier
2006
Il réalise ses premières vidéoprojections en solo.
2008
Il cofonde le label visuel AntiVJ avec Yannick Jacquet, Romain Tardy and Olivier Ratsi
2010
il s’intéresse à la conception d’installations et d’œuvres spécifiquement destinées aux galeries.
2013
Il fonde son propre studio à New York. Il se concentre sur la recherche et le développement d’œuvres d’art et d’expériences qui utilisent la lumière projetée dans l’espace.
2015
Le studio est désormais basé à Bruxelles et est dirigé par Juliette Bibasse.
Évolution de ses productions
Joannie Lemercier a commencé le vidéo mapping en s'amusant avec un vidéoprojecteur, des triangles en papier et des formes géométriques. Exemple : Paper and Light, 2012.
Il s'est rapidement tourné vers l'architecture comme support de projection pour investir l'espace public. Exemple : FLUX, 2018.
Son travail explore aussi beaucoup la représentation du paysage et de la nature. Exemple : Eyjafjallajökull, 2010.
Documenter la nature et sortir du virtuel... Exemple : Cosmos Express, 2017.
Son travail prend parfois la forme de performances en collaboration avec d'autres artistes. Exemple : Murcof, 2008.
S'évader et raconter des histoires... Exemple : Nebulae, 2017.
la mine de charbon
le declic
la mine de charbon
En 2019, Joannie découvre une mine de charbon en Allemagne.
Cette mine s'étend sur des hectares, rasant tout sur son passage : forêts, villages, églises, cimetières, etc.
Devant le choc social et écologique que cela représente, il remet totalement en question sa pratique artistique.
Avec Juliette Bibasse, ils font un point sur l’impact écologique de leur studio : les nombreux déplacements, la production intensive de projets, et la consommation élevée d’énergie. Mais rapidement ils se rendent compte que la principale source de consommation énergétique provient du chauffage du studio, un aspect qui est, à leur échelle, relativement facile à rectifier. Contrairement à ce qu’ils pensaient, ce ne sont pas les déplacements en avion qui pèsent le plus lourd, ce qui peut sembler contre-intuitif.
Projets engagés
Une pratique artistique au service de l'activisme
Ils décident de réaliser moins de projets, mais des projets réutilisables, avec pour objectif de faire voyager les œuvres sans que les artistes aient à se déplacer. Exemple : "View from the Moon", 2020.
L'objectif est de se rapprocher des activistes et d'amplifier leurs messages. Exemple : images par drone des manifestations à Sainte-Soline.
Produire des images pour que la presse puisse en parler.
Grâce à son statut d'artiste, il peut mener des actions importantes sans forcément être inquiété juridiquement. Il utilise cette liberté d'expression à son avantage.
Créer des images artistiques et symboliques pour favoriser le dialogue et sensibiliser sur des sujets importants.
Dénoncer et pointer du doigt les problématiques. Exemple : "Face of Koal", 2023.
Se rapprocher du vivant et créer à partir de la nature. Exemple : "All the Trees", 2022.
