Introduction
Martha Scotford dans son essaie Messy History vs Neat History parle de deux histoires. L’une c’est l’histoire ordonnée qui parle du travail et des activités orientées au travers des hommes et de leur réussite. Quant à la deuxième histoire, celle « bordélique », elle se tourne vers la découverte et l’apprentissage d’un milieu alternatif correspondant majoritairement aux designeuses et créatrices. En effet, afin d’être vu et entendu, les femmes ont su trouver des moyens différents dans la création. Cela passe par les collectifs notamment. De plus en plus, on fait face à de nombreuses initiatives, notamment de recherches, dans le but de faire reconnaître et rendre visible le travail de ces femmes. Les femmes s’emparent des métiers majoritairement occupé par des hommes et c’est le cas aussi dans le design graphique et la typographie. Le livre Voix off : imprimerie de femmes parle des milieux féministes dans le domaine de l’imprimerie et fait ce travail d’archéologie pour montrer ces espaces d’impressions et d’expressions de femmes. Voix Off est à l’origine, une imprimerie non-mixte fondée par 4 femmes militantes en 1982. L’enjeu de cette imprimerie étant la création d’un espace de travail bienveillante et l’impression de textes, livres, affiches ou revues féministes et lesbiennes afin de leur donnée une place dans ce milieu et en manifestant leur opposition à la domination masculine dans le domaine. C’est ici l’enjeu de ce document écrit, mettre en lumière le travail des femmes et comment elles ont su s’adapter à cette invisibilité. Tout d’abord, la décision de ce sujet n’est pas anodine. Ma pratique artistique est encore en construction mais elle est déjà orientée vers des sujets, des valeurs qui me sont propres. J’ai une sensibilité particulière aux dessins de caractères ainsi qu’au féminisme, me revendiquant comme telle. Ainsi cela me permet de créer des projets en adéquation avec la vision des choses qui m’intéressent. De plus étant une femme, voulant rentrer dans le milieu du design graphique, je souhaite être reconnue et défendre l’égalité des genres. Il est aussi important pour ma pratique de connaître ces femmes ainsi que ces inégalités pour être consciente du monde qui m’entoure qui me permettront d’enrichir ma pratique artistique et culturelle. Yulia Popova 1 dans son livre intitulé How many female type designers do you know ? montre la sous-représentation des femmes dans le design graphique notamment dans la création de caractères, et essaye de comprendre les facteurs de cette invisibilisation. Sa question est donc pertinente et frappante : Connaissez-vous une designeuse graphique ou une dessinatrice de caractères ? Il est intéressant de se demander si nous avons pu répondre à cette question. Ainsi à mon tour, je souhaite me questionner sur la place de la femme dans le monde du design et de la typographie, et savoir comment arrivent-elles à s’imposer au travers du dessin de caractères en revendiquant d’une part leur visibilité et d’autre part leur féminisme. Pour cela nous essayerons de comprendre d’où vient cette invisibilisation des femmes dans le design graphique et typographique. Puis nous parlerons d’exemples concrets de femmes travaillant dans les domaines de la création de police de caractères et du design graphique ( Qui sont-elles ? Que produisent-elles ? ).Enfin, nous verrons comment les femmes ont essayé de s’imposer avec la création de typographies féministes et inclusives en faveur de l’égalité des genres.
« Le plus souvent dans l’histoire, “ anonyme ” était une femme. » Virginia Woolf2.
L’invisibilisation de la femme dans le design graphique
Les inégalités de pratique
Dans les disciplines de la culture et du design graphique, les femmes sont les plus nombreuses à faire ces études, on compte entre 55 et 70 %3 d’étudiantes. Pourtant où sont les femmes lors des expositions, des conférences, des interviews ou encore dans l’histoire de l’art ? Plusieurs facteurs rentrent en compte sur l’invisibilité des femmes. En effet, elles sont moins aidées, moins financées, moins exposées et aussi moins récompensées. Au Centre Pompidou, lors des 108 expositions comprises entre 2012 et 2016, 12 expositions ont été consacrées à une femme artiste. Comment peut-ont penser que des femmes artistes existent quand les grands centres d’art minimisent la présence des femmes dans l’art ? On retrouve aussi une base de données nommée « Base Joconde ». Créée en 1975, cette base est un catalogue collectif des collections des musées de France. C’est un bon outil pour mieux voir l’invisibilisation des femmes dans les musées. Cela répertorie par exemple les oeuvres au Musée du Louvre, qui a une grande collection couvrant de larges périodes. On compte 42 peintures exécutées par 28 femmes, sur un total de 5387 oeuvres. Encore un contexte difficile pour les femmes à surmonter pour se rendre visible. Toutes ces causes rendent plus compliqué l’accès au marché du travail avec ces inégalités qui constituent un réel frein pour les femmes. La graphiste Paula Scher explique que l’on devient plus facilement connue quand on parle lors des conférences. ( explication dans le livre de Yulia Popova ) Un comble puisque la parole lors d’événement de ce genre n’est que très rarement donnée aux femmes. En effet, Eye on Design 4 a publié une enquête en 2019 sur l’égalité des sexes lors des plus grandes conférences de design au monde. Pour la Biennale de Brno, on compte 34,8 % de femmes dans sa programmation, cependant 22 % étaient sur scène à prendre la parole. Contre 78 % pour les hommes. La Biennale peut avoir une liste d’intervenants égale, cela ne change rien au fait que les femmes ont un temps de parole beaucoup plus court et limité pour intervenir lors de ces conférences. Les inégalités et ce manque de visibilité viennent aussi des stéréotypes que la femme a toujours subis au cours de sa vie dans la société patriarcale. Il est donc « normal » de les retrouver dans le monde de l’art et du design. Les femmes, subissent encore le mythe du « génie créateur masculin » ou « de l’artiste et de la muse ». Entre jugement, sexisme, sentiment de n’être pas légitime ou inaccessibilité à la parole, la femme ne peut pas atteindre pleinement ces métiers. Nombreux ouvrages parlent de la typographie et du design graphique mais très peu font référence aux designeuses graphiques. C’est le cas de l’ouvrage de Robert Bringhurst The elements of typographic style, livre dédié aux créateurs de caractères et considéré comme la bible du typographe. Sur 15 créateurs présentés, seulement 5 sont des femmes. Il existe aussi différents concours ou prix dans le domaine de la création de police de caractères. On retrouve AtylPrix de Charles Peignot. Ce prix créé en 1982 est décerné tous les trois à six ans par l’Association typographique internationale à des créateurs de fontes âgés de moins de 35 ans, récompensés pour une contribution typographique importante. Ce prix porte le nom du fils du créateur de la fonderie Deberny et Peignot, fondateur et premier président de l’ATypI 5. Depuis sa création, deux femmes ont remporté ce prix. Comme par exemple Alexandra Korolkova6 qui fut la seconde à l’obtenir. Seulement 30% des participants à AtypI sont des femmes, selon Marina Chaccur, membre du conseil d’administration de l’AtypI. On retrouve aussi le prix Gerrit-Noordzij crée en 1996, qui est décerné tous les trois ans à un typographe ou créateur de caractères. Il récompense les avancées importantes, l’enseignement du dessin de caractères, la typographie ou le design graphique. Ce prix n’a jamais été remporté par une femme.
Les inégalités de genre
L’une des raisons que l’on peut voir dans cette invisibilisation faite aux femmes, peut-être dans la socialisation spécifique au genre. C’est-à-dire que dans la société, en général, on attend de la femme qu’elle joue un rôle traditionnel précis. Ce rôle social attendu, celui de femme au foyer, et le fait d’être mère, sont difficiles à combiner avec le métier de conceptrice de caractères. La société ne donne pas la place à un emploi complexe, et avec un métier qui prend beaucoup de temps. Dyana Weissmaan7 pense entre autre que la femme n’est pas prise au sérieux par ses collègues masculins et donc de ce fait, elle n’est pas écoutée, ou bien tout simplement étant une femme elle ne peut pas s’exprimer sur des sujets trop complexes et importants pour elle. En effet, qu’importe le milieu, les us et coutumes d’une société se reflètent aussi dans les métiers. Les attentes que la société a envers les hommes ne sont pas les mêmes que pour les femmes. C’est peut-être pour cela que les femmes abandonnent leur volonté de travail après leurs études. Elles font face à un choix entre une vie de famille ou une carrière. C’est ce qui pourrait expliquer un peu plus l’absence des femmes sur la scène du design. Verena Gerlach8 pense « que la société dans son ensemble a décidé d’une manière ou d’une autre que certaines activités correspondent mieux à un sexe qu’à l’autre, et désapprouve si quelqu’un du « mauvais » sexe choisit une profession « inappropriée ». C’est comme si les gens acceptaient aveuglément que quelqu’un ait décrété ces règles, et malheureusement ils les suivent. »9 Dyana Weissman a écrit un article sur « Women’s Voices in Type, On- and Offstage » en 2015. Elle explique qu’elle a collecté des données en interrogeant 34 femmes dans le monde de l’industrie typographique afin de voir la place de la femme dans ce milieu. Elle s’est questionnée sur le sexisme dans le monde de la conception de police de caractères. On compte 14 femmes en Europe dont 7 qui ont subi des remarques dues à leur genre. Weissman dans son article a dû se poser la question de pourquoi aucune femme ne prend la parole lors de conférences. Elle s’est questionnée sur le fait que peut-être les femmes n’aiment pas prendre la parole en public. Elle a donc demandé aux 34 femmes interrogées si elles aimeraient s’exprimer lors de conférence afin de parler de police de caractères, 17 femmes ont répondu favorablement. Comme vu avec l’enquête de Eye on design de l’AIGA, un très faible pourcentage de femmes sont amenées a parler seule sur la scène, ce qui représente 36 % des conférencières. Les hommes sont beaucoup plus présents avec le public et parlent souvent seul ( 64 % des conférenciers ) contrairement aux femmes qui interviennent et qui se retrouvent par paires ou dans des groupes comprenant des hommes ainsi que des femmes. Dans la continuité de l’article10 de Weissman, elle raconte des témoignages de femmes ayant subi du sexisme dans l’industrie typographique. Un témoignage anonyme m’a notamment frappée. Cette femme explique que durant son parcours scolaire et sa carrière, elle a majoritairement travaillé avec des hommes. Elle raconte que nombreux de ces hommes ne la prennent pas au sérieux et ont tenu des propos sexistes à son égard. On lui a même dit par exemple « fais quelque chose que ta mère peut comprendre », c’est-à-dire ce qu’attend la société d’une femme : s’occuper du foyer, des enfants et de la cuisine. Et non se retrouver dans une carrière de créatrice de caractères qui est dédieé aux hommes et qui demande du temps.
Les femmes dans le domaine de la création typographique
Les femmes se sont imposées dans le monde de la création de police de caractères
Comme on l’a vu, l’invisibilisation des femmes dans le design graphique s’accompagne de différents facteurs. La place de la femme en tant que dessinatrice de caractères est remis en cause par son genre et son rôle qu’elle a toujours eu dans la société. Cela crée des peurs, des doutes et de la timidité pour ces femmes qui veulent se lancer dans un milieu rempli d’hommes. Ainsi, on voit donc apparaître des disparités de prise de paroles, de prix gagnés ou bien de polices de caractères publiées sur MyFonts11. Selon Chris Lewis à l’ère numérique entre 13% et 14% des femmes ont publié leurs créations de fonte sur ce site, donnée assez flou puisque ces nombres sont très mal référencés par MyFont en lien avec les fonderies et il est plus difficile de collecter des données fiables sur ces femmes créatrices de polices de caractère de par leur invisibilité. Cependant, il existe bien des femmes typographes qui ont persévéré dans leur métier en se faisant une place dans la création de police de caractères. Deux femmes typographes se sont penchées sur l’invisibilisation des dessinatrices de caractères. C’est Alice Savoie et Fiona Ross. Elles commencent un projet autour des femmes dans l’industrie typographique au XXe. Elles ont donc créé un site web « Women inType » qui vise à déconstruire une histoire du design rempli exclusivement d’hommes. Leurs recherches de travail visent à montrer la nature collective du travail de création d’une police de caractères mais aussi la participation active des femmes en tant que dessinatrices, ou assistantes dans cette industrie. Elle se sont appuyées sur les deux fonderies britanniques Monotype 12 et Linotype 13 Ce site internet rend plus accessible ces recherches et donne à lire et à voir l’histoire des femmes typographes. Leurs recherches montrent que ce sont elles qui finalisent le travail des caractères sous l’autorité des hommes dans ces bureaux de dessins.
« Il y avait bien des femmes dans l’histoire de la typographie, c’est simplement qu’elles n’étaient pas à la place qu’on aime bien de regarder et il faut donc regarder ailleurs. […] Elles ne sont pas à la place qui a été toujours été valorisée dans la manière dont on raconte l’Histoire » précise Alice Savoie.
Ces femmes pour la plupart sortent du lycée où elles suivent une formation à la fonderie. Women in Type explique que la majorité de ces femmes ne font pas carrière car elles doivent construire et s’occuper d’un foyer. Elles sont donc embauchées à des postes qui n’exigent pas de grandes responsabilités. Les fonderies emploient les femmes en qualité d’assistantes, commis ou encore dessinatrices en raison des capacités d’intelligence et de minutie exigées par ces tâches répétitives, tout en étant sous payées. Elles donnent des exemples sur des femmes qui ont réussi à s’imposer. Notamment avec Patrica Saunders. Née en 1933 elle rejoint en 1951 Monotype Drawing Office à Salfords. Elle est embauchée comme commis au dessin et réalise des dessins de police tels que Castellar ou bien Spectrum. Son emploi consistait à la réalisation de jeux de caractères pour des polices utilisant du métal chaud. Elle développait aussi des variantes de poids et de largeurs pour des fontes déjà existantes. Elle quitta l’entreprise afin de se consacrer à sa vie de famille mais décida de revenir en 1982 pour repenser des polices de caractères produites par Monotype, comme Arial, adoptée par Microsoft. Elle a aussi conçu Columbus, une fonte numérique « avec une saveur espagnole » en hommage à l’explorateur Christophe Colomb. Alice Savoie, typographe célèbre n’est pas connue que pour ses recherches sur l’invisibilité des femmes. Une de ses toutes dernières réalisations typographiques est Faune. Une famille de caractères commandée par le CNAP 14 en partenariat avec l’Imprimerie Nationale15. Cette fonte s’inspire du monde animalier notamment des gravures trouvées dans les livres d’histoire de France du XIXe siècle. Alice Savoie a réussi à conquérir le jury avec sa police de caractère dynamique et inventive tout en mêlant patrimoine et actualité. Elle a aussi créé un mélimélo de gravures destinées à réaliser différentes chimères. Alice Savoie montre la multitude de possibilités qu’offre la création de caractères, en s’inspirant du monde animalier pour élaborer une combinaison originale et inédite. C’est ainsi que les femmes ont eu plus de liberté afin de créer des fontes dans un but de revendication féministe, inclusive et non genré.
La création de police de caractères féministes et inclusives.
C’est le cas avec The Feminist Letters qui est une police de caractères conçue pour porter un message en faveur de l’égalité des sexes. Chacune de ces lettres est conçue dans un objectif d’attirer l’attention sur des questions comme la santé des femmes, l’égalité de salaire, les droits reproductifs, ou bien les femmes dans la politique. Cette police de caractères a été créée afin de dénoncer le système politique Américain qui met en danger les femmes au travers des lois en vigueur. L’objectif de cette fonte, vise à être reprise lors de manifestations féministes. Par exemple, la lettre B représente la naissance, le S les salaires. Cette fonte été créée en 2017 suite à l’élection de Donald Trump 16 et s’inspire des différents mouvements de contestation contre les discriminations faites aux femmes. Cette police de caractères fut développée par l’agence New- Yorkaise Young & Rubicam (Lyndsay Dyer en charge de la rédaction et de l’illustration et Caitlin Hickey, directrice artistique.) en collaboration avec le groupe d’entrepreneuses Women of Sex Tech 17. Toujours dans cette volonté de revendications, vers une écriture plus inclusive, la collective Bye Bye Binary 18 réalise depuis 2018 de nombreuses typographies non genrées, sans l’aide de tiret ou de point médian. C’est le principe de ligature. Tout comme la police de caractères PicNic de Mariel.le Niels propose d’explorer de nouvelles formes graphiques et typographiques prenant comme point de départ, l’écriture inclusive et non binaire. L’écriture inclusive permet la création de nouvelles lettres, de nouvelles expérimentations. La réflexion se pose sur les émojis, les fontes variables, l’oralisation de ces formes écrites. La règle du « masculin l’emporte sur le féminin » se voit écartée pour laisser place à une écriture et un langage nouveau incluant les femmes et les personnes non-binaires. Bien avant le travail sur la typographie inclusive de Tristan Bartolini 19: qui a eu une grande popularité dans la presse, il existait des travaux et des recherches sur cette question typographique. Sur la fonderie Velvetyne, avec par exemple la police Cirrus Cumulus de Clara Sambot 20: ou bien Bye Bye Binary avec sa typothèque de fonte non genrée. Ces polices de caractères sont majoritairement sous licence libre afin de faciliter la diffusion et la modification de celles-ci. Bye Bye Binary, fait un travail de recherche historique sur le langage afin de mieux réfléchir à comment rendre les accords de genre fluides avec la typographie variable, la prononciation de ces caractères en s’appuyant sur les recherches linguistiques d’Alpheratz21. C’est donc un réel travail d’investigation et de précision, de remise en contexte afin d’avoir des polices de caractères les plus inclusives possibles.
Conclusion
Pour conclure, de nombreux facteurs socio-culturels et politiques ne sont pas en faveur des femmes. Le monde de la création de police de caractères n’y échappe pas. Les femmes sont invisibles. Cependant, elles ont une place prépondérante car ce sont ces mêmes femmes qui tentent de le rappeler au monde, au travers de travaux, de sites retraçant leur histoire. Elles se battent pour sortir de l’ombre et avoir une reconnaissance dans leur domaine grâce, comme nous l’avons vu, à diverses expérimentations, et revendications. Les femmes sont de plus en plus présentes sur la scène typographique : designeuses, autrices de livres et de travaux en faveur de l’égalité des sexes. De Alexandra Korolkova à Clara Sambot, la femme a toujours eu une place dans ce domaine et continuera à revendiquer sa position. Il est à relever que l’École des Beaux-Arts est devenue mixte seulement en 1897. La place de la femme dans le monde de l’art et du design devient légitime. On peut donc espérer une meilleure visibilité des femmes sur la scène de la création de police de caractères, au travers de conférences, d’expositions et dans le monde du travail.
Annexes
Glossaire
- Féministe
- Relatif au féminisme, courant de pensée et mouvement politique, social et culturel en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes.
- Régime totalitaire
- Régime à parti unique, n’admettant aucune opposition organisée.L’État tend à exercer une mainmise sur la totalité des activités de la société.
- Biennale
- Manifestation, exposition qui a lieu tous les deux ans.
- Muse
- Dans la littéraure, c’est l’inspiration poétique, souvent évoquée sous les traits d’une femme.
- Chimère
- Monstre imaginaire dans la Mythologie Grecque, ( à tête de lion et queue de dragon ) qui crache des flammes.
- Inclusive
- Qui contient en soi quelque chose d’autre. Qui intègre une personne ou un groupe en mettant fin à leur exclusion.
- Non-genré
- Personnes dont le genre déclaré ne correspond pas à leur sexe à la naissance déclaré. Elle comprend les hommes et les femmes transgenres (trans).
- Non-binaire
- Personne qui peut ne se sentir ni homme ni femme, les deux, ou toute autre combinaison des deux. Le terme « non-binaire » désigne donc toutes les possibilités en dehors d’une identité strictement féminine ou masculine.
- Ligature
- Opération consistant à réunir, à fixer avec un lien.En typographie, une ligature est la fusion de deux ou trois graphèmes d’une écriture pour en former un nouveau, considéré ou non comme un caractère à part entière.
Références
Bibliographie
Immy Humes. Une seule femme éditions :Phaidon 2022
Yulia Popova. How many female type designers do you know ? éditeurs Onomatopee 2020
Natalia Passaquin et Fanny Myon. Voix Off: imprimerie de femmes Cahier des typotes 2021
Sitographie
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Remerciements
Je souhaite remercier Alexandra Aïn pour la correction, la relecture et les conseils donnés tout au long de ma rédaction. Je m’adresse aussi à ma mamie et ma mère pour leurs soutiens, leurs patiences et leurs corrections qui m’ont permis d’avancer dans ce mémoire. Je tiens aussi a citer Julien Bidoret pour son aide et ses références féministes me permettant d’étayer mes propos. Pour finir je remercie Mélissa Dufour, une meilleure amie qui m’a aidée dans les relectures, conseils et corrections jusqu’à des heures non raisonnables.
Yulia Popova : est une designeuse graphique née en Russie, elle a étudié le design de produits et finit son master en communication design à la Weissensee Academy of Art. Elle a écrit le livre « How many female type designers do you know ? » ↩︎
Virginia Woolf : (1882–1941) est une autrice et femme de lettres Britannique, la citation vient de son roman Une chambre à soi. ↩︎
50% et 70% : donnée appartenant au livre « How many female type designers do you know ? ». ↩︎
Eye on design : est une plateforme éditoriale qui explore ce que signifie être designer aujourd’hui, dans un but de créer une communauté de design plus engagée et sensible sur les questions d’égalité de genre. ↩︎
AtypI : L’association typographique internationale est une organisation à but non lucratif de droit américain autour de la typographie. Fondée en 1957 par Charles Peignot. ↩︎
Alexandra Korolkova : est une conceptrice de caractères et de livres en Russie. Elle est directrice de la plus célébre fonderie de caractères Russe, Paratype. Elle a remporté le 9ème lauréat du Prix Charles Peignot en 2013. ↩︎
Dyana Weissmaan : est directrice de Custom Type chez Type Network. Elle a été présentatrice à ATypI, TypeCon. Elle est aussi une créatrice de police de caractères. ↩︎
Verena Gerlach : en 1998, elle fonde son studio de graphisme et de typographie à Berlin. Depuis 2006, elle travaille comme conceptrice de livres indépendante pour les éditeurs de livres d’art comme Hatje Cantz et Kerber Verlag.Elle a commencé à donner des conférences sur la conception de caractères et la typographie en 2003, et elle donne maintenant des conférences et des ateliers partout dans le monde. ↩︎
Article publié en 2011 intitulé « Where are the women in Type Design ? ». ↩︎
« Type Women Talk : Experiences with Sexism ». ↩︎
MyFonts : est un site web américain qui commercialise des polices de caractères à télécharger sous forme numérique, crée en 2000. ↩︎
Monotype : fonderie créer en 1887, qui fabrique en grande quantité des polices de caractères. ↩︎
Linotype : Créée sous le nom de Mergenthaler Printing Co en 1886, Linotype a été fondée pour fabriquer et distribuer la machine à composer éponyme. ↩︎
CNAP : Centre national des arts plastiques. ↩︎
Imprimerie Nationale : Institution de l’État français chargée de la confection des documents officiels. ↩︎
Donald Trump : né le 14 juin 1946, à New York, est un homme d’affaires, animateur de télévision, homme d’État et milliardaire américain. Il est le 45ᵉ présidents des États-Unis, en fonction du 20 janvier 2017 au 20 janvier 2021. ↩︎
Women of Sex Tech :Communauté de femmes fondatrices et d’entrepreneuses qui veulent changer la façon dont le monde perçoit la sexualité humaine et de créer une communauté qui favorise l’entrepreneuriat féminin. ↩︎
Collective Bye Bye Binary : est une collective franco-belge, une expérimentation pédagogique, une communauté, un atelier de création typographique variable, un réseau. La collective, formée en novembre 2018 propose d’explorer de nouvelles formes graphiques et typographiques adaptées à la langue française, notamment la création de glyphes (lettres, ligatures, points médians, éléments de liaison ou de symbiose) prenant pour point de départ les recherches sur le langage et l’écriture inclusive et non-binaire. ↩︎
Tristan Bartolini : étudiant à la HEAD Genève, bachelor en communication visuelle. En 2020, il reçoit le Prix du jury Art Humanité de la Croix-Rouge. ↩︎
Clara Sambot :est une étudiante en master design, politique du multiple et typographie à l’Erg (école de recherche graphique). Elle est également membre de la collective Bye Bye Binary. ↩︎
Alpheratz : est doctoranx et chargæ d’enseignement à Sorbonne Université associæ. Al poursuit des recherches sur le français inclusif, lui permettent de développer un lexique de genre neutre et de conceptualiser le français inclusif. ↩︎