La déforestation au coeur de la disparition des Orangs-Outans
Spécifiquement adapté à la vie en milieu forestier, l’orang-outan de Bornéo fait
face depuis de nombreuses années à une déforestation massive que ce soit pour
l’exploitation du bois, l’exploitation minière ou la conversion des terres
en plantations de palmiers à huile. Si plusieurs décrets ont été promulgués pour préserver les habitats naturels des orangs-outans, dans les faits, leur application se révèle plus délicate.
Entrent en jeu la corruption et la pauvreté, les forêts tropicales de
l’île constituant l’unique richesse pour bon nombre de populations
locales. Aussi l’orang-outan a-t-il perdu près de 25% de son territoire
en une quarantaine d’années, ce qui a conduit à la diminution de sa
population de plus de moitié.
Une situation d’autant plus préoccupante que la forêt ne recule pas
sur un seul front mais de tous les côtés en même temps, par un procédé
d’encerclement le long des routes et des rivières.
Pour tenter d’aller
toujours un peu plus vite dans l’exploitation des richesses, de
nombreuses parcelles sont aussi brûlées, donnant lieu à de gigantesques
incendies qui se propagent jusque dans les parties encore saines de la
forêt.
Plutôt lents et très mauvais nageurs, les orangs-outan de Bornéo n’ont
nulle part où fuir et doivent composer avec une terre de plus en plus
fragmentée et dégradée. 50% d’entre eux vivent aujourd’hui hors des
zones protégées.
Le rôle de nutella dans tout ça.
Huit entreprises ont publié l’ensemble des informations avant la
publication du rapport : Mills, Colgate-Palmolive, Mars,
Mondelez, Nestlé, Procter et Gamble, Reckitt Benckiser et Unilever.
Dans la foulée de la publication du rapport de Greenpeace,
trois entreprises (Ferrero, PZ Cussons et Pepsico) ont également
publié l’ensemble de leurs fournisseurs et l’ensemble des usines
auprès desquelles elles s’approvisionnent. Au total, ce sont donc
11 entreprises des secteurs cosmétique et alimentaire qui ont accepté
de faire preuve de transparence.
La mauvaise nouvelle c’est que nous avons trouvé des liens avec des
producteurs qui détruisent les forêts dans les listes de fournisseurs
et d’usines publiées par ces entreprises. Ces entreprises doivent sans
tarder faire le tri dans leur chaîne d’approvisionnement et rompre
les liens commerciaux avec les producteurs qui refusent de se
conformer aux engagements zéro déforestation.