Les bateaux de croisières un désastre pour l'environnement
Certains trésors naturels ont beau être protégés, ils ne sont pourtant pas à l’abri de tous les dangers.
Le récif corallien des îles Caïmans, situé dans les Antilles britanniques en est un triste exemple :
il a échappé aux chalutiers mais pas à l’ancre d’un navire de croisière.
Jetée au milieu de ces récifs du Grand Cayman, celle-ci a littéralement détruit une partie de la
colonie construite sur des milliers d’années. Le scandale a été mis au jour par Scott Prodahl,
un instructeur de plongée sous-marine résidant à George Town, la capitale des îles Caïmans.
Les dérives de l’ancrage
Équipé de sa caméra, le plongeur s’est rendu sur les lieux pour filmer
le désastre une heure après l’arrivée du navire. La séquence montre les dégâts occasionnés par l’ancre et la longue chaîne reliée au bateau.
Selon Scott Prodahl, le navire en question est le MV Zenith, un bateau appartenant à Pullmantur Cruises, une compagnie de croisières espagnole qui transporte à son
bord près de 1.800 passagers.
Le plongeur a signalé le cas au ministère de l’Environnement. Malheureusement, l’institution s’est montrée impuissante face au drame. Selon elle, il s’agit d’une zone protégée où l’ancrage des
bateaux est toutefois autorisée. Elle a également confirmé que le MV Zenith détenait bel et bien la permission de stationner au milieu du récif corallien.
Une autorisation peu cohérente
Pour Scott Prodahl, cette entorse à la règle est incohérente.
"Nous ne sommes pas autorisés à pêcher ici, ni à chasser les homards,
et vous ne pouvez même pas ramasser un coquillage vide. Mais pour une raison quelconque,
vous pouvez déposer une ancre et anéantir un récif qui a pris des milliers d'années à se développer",
a-t-il critiqué.
La menace de l’ancrage n’est pas la seule qui pèse sur les récifs du Grand Cayman. Ces immenses structures constituées de minuscules
micro-organismes de l’embranchement des Cnidaires, souffrent également des dérives du changement climatique.