«L'État, c'est moi», disait Louis XIV du temps où les rois régnaient sans partage. Il n'était pas loin d'avoir raison, mais depuis les choses ont changé.

Le moteur à vapeur, la presse à outils et l'instruction publique, qui à eux trois forment le trio de la Révolution industrielle, ont retiré leur pouvoir aux rois pour le remettre au peuple. Ce dernier a bel et bien reçu en partage le pouvoir perdu par la royauté. En effet, la puissance économique entraîne souvent dans son sillage l'autorité politique, et l'histoire de la Révolution industrielle montre comment la première est passée du trône et de l'aristocratie à la bourgeoisie. Le suffrage universel et la généralisation de l'instruction sont ensuite venus renforcer ce mouvement, au point qu'à son tour la bourgeoisie se mit à craindre le petit peuple, les masses qui, de fait, se promettaient de régner.

Aujourd'hui, pourtant, une réaction s'est amorcée. La minorité a découvert qu'elle pouvait influencer la majorité dans le sens de ses intérêts. Il est désormais possible de modeler l'opinion des masses pour les convaincre d'engager leur force nouvellement acquise dans la direction voulue. Étant donné la structure actuelle de la société, cette pratique est inévitable. De nos jours la propagande intervient nécessairement dans tout ce qui a un peu d'importance sur le plan social, que ce soit dans le domaine de la politique ou de la finance, de l'industrie, de l'agriculture, de la charité ou de l'enseignement. La propagande est l'organe exécutif du gouvernement invisible.
L'instruction généralisée devait permettre à l'homme du commun de contrôler son environnement. À en croire la doctrine démocratique, une fois qu'il saurait lire et écrire il aurait les capacités intellectuelles pour diriger. Au lieu de capacités intellectuelles, l'instruction lui a donné des vignettes en caoutchouc, des tampons encreurs avec des slogans publicitaires, des éditoriaux, des informations scientifiques, toutes les futilités de la presse populaire et les platitudes de l'histoire, mais sans l'ombre d'une pensée originale. Ces vignettes sont reproduites à des millions d'exemplaires et il suffit de les exposer à des stimuli identiques pour qu'elles s'impriment toutes de la même manière. Il peut paraître abusif d'affirmer que le grand public américain doit la plupart de ses idées à une technique de vente en gros. Le mécanisme qui permet la diffusion à grande échelle des idées a nom propagande : soit, au sens large, tout effort organisé pour propager une croyance ou une doctrine particulière.
Beaucoup trouvent certes que, ce mot, propagande, à une connotation déplaisante. Il n'en est pas moins vrai que, dans tous les cas, pour déterminer si la propagande est un bien ou un mal, il faut d'abord se prononcer, et sur le mérite de la cause qu'elle sert, et sur la justesse de l'information publiée.
Le terme admet certaines définitions techniques qui, comme toute chose ici-bas, ne sont en soi ni bonnes ni mauvaises, même si la force de l'habitude pousse à les classer dans l'une ou l'autre catégorie. Le dictionnaire Funk and Wagnall donne ces quatre définitions de propagande :


« 1.Assemblée de cardinaux qui surveillaient les missions étrangères ; congrégation de la Propagande, créée à Rome par le pape Urbain VIII pour l'instruction des missionnaires catholiques : Congregatio de Propaganda Fide (congrégation pour la propagation de la foi).
2.Par extension, institution ou procédé destiné à la propagation d'une doctrine ou d'un système.
3.Effort systématique visant à obtenir le soutien du grand public pour une opinion ou une ligne d'action.
4.Les principes mis en avant par une propagande. »

Un numéro récent de Scientific American plaide pour restituer sa respectabilité au « beau mot ancien » de propagande :

« Il n'est pas un mot anglais dont le sens ait été aussi tristement déformé que celui-ci, “propagande”. C'est essentiellement pendant la dernière guerre que cette altération s'est produite, quand le terme a pris un tour franchement sinistre.
« Le Standard Dictionary nous apprend pourtant qu'au départ il désignait une congrégation (ou un collège) de cardinaux, instituée en 1627 à Rome pour assister et surveiller les missions étrangères. Il fut repris pour nommer la Congrégation de la Propagande, fondée auprès du Vatican par le pape Urbain VIII afin d'éduquer les missionnaires catholiques. Par la suite, le mot en vint à désigner toute institution ou tout procédé destiné à propager une doctrine ou un système.
« À en juger à cette définition, la propagande au vrai sens du terme est une forme parfaitement légitime de l'activité humaine. Une organisation sociale, religieuse ou politique qui professe certaines valeurs et entreprend de les faire connaître, de vive voix ou par écrit, pratique la propagande.
« La vérité en impose et elle doit l'emporter. Si une assemblée d'hommes estime avoir découvert une vérité précieuse, c'est pour elle un devoir, plus encore qu'un privilège, de la répandre. Et quand ces hommes réalisent, ce qui ne saurait tarder, qu'ils doivent s'organiser pour diffuser très largement et efficacement la vérité, ils n'hésitent pas à utiliser la presse et la tribune pour lui assurer la plus grande circulationpossible. La propagande ne devient mauvaise et répréhensible que lorsque ses auteurs s'emploient délibérément et en connaissance de cause à propagerdes mensonges, ou à produire des effets préjudiciables au bien public.
« Dans son acception première, “propagande” est un mot parfaitement sain, d'honnête ascendance et à l'histoire honorable. La signification sinistre qu'il revêt aujourd'hui montre simplement combien les adultes restent parfois puérils. Un groupe de citoyens prend la plume et la parole pour préconiser telle ou telle ligne d'action à propos d'un problème qui agite les esprits, et ce faisant il croit sincèrement œuvrer dans l'intérêt de la collectivité. Est-ce de la propagande ? Pas le moins du monde. Juste une façon simple et directe de dire lavérité. En revanche, qu'un autre groupe exprime desopinions contraires, et ses propositions seront vite cataloguées sous le vilain nom de propagande [...].
« “Ce qui est bon pour l'un est bon pour l'autre”, dit le dicton. Si nous ne voulons pas que ce beau mot ancien disparaisse du vocabulaire de nos enfants et de nos petits-enfants, il est grand temps de lui rendre la place qu'il mérite d'occuper et de restaurer la dignité de son sens.
L'influence de la propagande sur la marche de nos affaires a de quoi étonner les gens les mieux informés. Il suffit pourtant de lire entre les lignes des journaux pour avoir une petite idée de son ascendant sur l'opinion publique. Aujourd'hui, à l'heure où j'écris cette page, la une du New York Times contient huit informations importantes. Quatre d'entre elles, soit la moitié, sont de la propagande. Le lecteur naïf pensera sans doute qu'elles portent sur des faits d'actualité, et pourtant… Voici les titres qui les annoncent :
« Douze États préviennent la Chine que leur aide est suspendue à sa volonté de réforme. »
« “Le sionisme n'a pas d'avenir”, déclare M. Pritchett. »
« Les marchands de biens demandent une enquête sur les visas de transit. »
« Notre niveau de vie n'a jamais été aussi élevé, selon le rapport Hoover. »
Examinons-les dans l'ordre. L'article sur la Chine résume la teneur du document cosigné par la Commission sur l'extraterritorialité en Chine, et il présente la position des grandes puissances à propos de l'imbroglio chinoisnote. Son importance ne doit pas grand-chose à son contenu. « Le ministère des Affaires étrangères l'a rendu public aujourd'hui », afin d'exposer son point de vue au grand public américain. Le texte tire donc son autorité de sa source, dans la mesure où les lecteurs américains sont, dans l'ensemble, prêts à se ranger à l'avis de leur ministre des Affaires étrangères.
Le rapport du Dr Pritchett, un des administrateurs de la Fondation Carnegie pour la paix dans le monde, répond à une tentative pour rassembler des informations sur la colonie juive implantée dans un monde arabe instable. L'étude qu'il a menée au préalable a convaincu son auteur qu'à long terme le sionisme « apporterait plus de violence et de malheur aux Juifs et aux Arabes » et, pour persuader le grand public de la justesse de ce point de vue, il le publie en se réclamant de la Fondation Carnegie. Quant à la déclaration du président de la chambre des agents immobiliers de New York et à celle du ministre Hoovernote, elles sont également destinées à rallier le public à l'opinion qu'elles défendent.
Je ne cite pas ces exemples pour donner l'impression que la propagande serait à certains égards maléfique, mais pour montrer comment on oriente le cours des événements et comment les hommes qui décident de cette orientation influencent l'opinion publique. En tant que tels, les quatre cas mentionnés relèvent de la propagande moderne, expression qu'il faut maintenant tenter de définir.
La propagande moderne désigne un effort cohérent et de longue haleine pour susciter ou infléchir des événements dans l'objectif d'influencer les rapports du grand public avec une entreprise, une idée ou un groupe.
Cette pratique qui consiste à déterminer les circonstances et à créer simultanément des images dans l'esprit de millions de personnes est en réalité très courante. Aujourd'hui, elle participe à quasiment toutes les entreprises d'envergure, qu'il s'agisse de construire une cathédrale, de financer une université, de commercialiser un film, de préparer une émission d'obligations ou d'élire le chef de l'État. L'effet attendu sur le public est créé, selon les cas, par un propagandiste professionnel ou un amateur à qui on aura confié ce soin. Ce qu'il faut retenir, c'est d'abord que la propagande est universelle et permanente ; ensuite, qu'au bout du compte elle revient à enrégimenter l'opinion publique, exactement comme une armée enrégimente les corps de ses soldats.
Les gens susceptibles d'être ainsi mobilisés sont légion, et une fois enrégimentés ils font preuve d'une telle opiniâtreté qu'ils exercent collectivement une pression irrésistible sur le législateur, les responsables de journaux et le corps enseignant. Leur groupe défend bec et ongles ses « stéréotypes », ainsi que les appelle Walter Lippmannnote, et transforme ceux de personnalités pourtant éminentes (les leaders de l'opinion publique) en bois flotté emporté par le courant. Quand, flairant ce qui s'apparente peut-être à une soif d'idéal, le Sorcier Impérial nous dépeint une nation exclusivement peuplée de « Nordiques » patriotes, l'Américain moyen de vieille souche blanche commence par s'emparer de cette image en tout point conforme à ses préjugés, puis il l'adopte car il se sent évincé de sa position légitime, menacé dans sa prospérité par les nouvelles générations d'immigrants. Affublé du drap blanc et de la taie de traversin qui composent son nouveau costume, il rejoint les milliers de ses semblables qui, à eux tous, forment un groupe assez puissant pour peser sur l'élection d'un gouverneur ou faire basculer une convention nationale.
Compte tenu de l'organisation sociale qui est la nôtre, tout projet d'envergure doit être approuvé par l'opinion publique. Autrement dit, le mouvement le plus admirable risque de passer à la trappe s'il ne réussit pas à marquer les esprits. En matière de charité publique comme en affaires, en politique et même en littérature, partout la propagande s'est imposée parce qu'il faut mobiliser le peuple pour qu'il donne de l'argent, tout comme il faut le mobiliser pour qu'il souscrive à la prophylaxie antituberculeuse. L'Association pour l'amélioration des conditions de vie des pauvres de New York, Near East Reliefnote et la myriade d'organisations existantes doivent travailler l'opinion comme si elles voulaient lui vendre des tubes de dentifrice. La diminution de la mortalité infantile est pour nous un motif de fierté ? Elle aussi est l'œuvre de la propagande.
Partout présente autour de nous, la propagande modifie les images mentales que nous avons du monde. Même si la remarque paraît par trop pessimiste – ce qui d'ailleurs reste à prouver –, les tendances que reflète l'opinion sont indubitablement réelles. La propagande est de plus en plus utilisée en raison de son efficacité reconnue pour obtenir l'adhésion du grand public.
Cela indique à l'évidence qu'à partir du moment où quelqu'un, n'importe qui, a suffisamment d'influence, il peut entraîner à sa suite toute une partie de la population, du moins pour un temps et dans un but précis. Autrefois, ceux qui gouvernaient étaient des guides, des meneurs. Ils orientaient le cours de l'histoire en faisant simplement ce qu'ils avaient envie de faire. Les successeurs actuels de ces dirigeants (ceux qui exercent le pouvoir en vertu de leur position ou de leurs aptitudes) ne peuvent plus faire ce qu'ils veulent sans l'assentiment des masses, et ils ont trouvé dans la propagande un outil de plus en plus fiable pour obtenir cet accord. La propagande a par conséquent un bel avenir devant elle.
C'est, bien sûr, l'étonnant succès qu'elle a rencontré pendant la guerre qui a ouvert les yeux d'une minorité d'individus intelligents sur les possibilités de mobiliser l'opinion, pour quelque cause que ce soit. Le gouvernement américain et de nombreux services patriotiques élaborèrent alors une technique nouvelle, aux yeux de la plupart des gens habitués à solliciter l'opinion. Non contents de recourir à tous les moyens possibles – visuels, graphiques, sonores – pour amener les individus à soutenir l'effort national, ils s'assurèrent aussi la coopération d'éminentes personnalités de tous bords – des hommes dont chaque mot était parole d'évangile pour des centaines, des milliers, voire des centaines de milliers de leurs partisans. Ils s'attirèrent ainsi le soutien de corporations professionnelles, religieuses ou commerciales, de groupes patriotiques, d'organisations sociales et régionales dont les membres suivaient l'avis de leurs leaders et porte-parole habituels, reprenaient à leur compte les idées exprimées dans les publications qu'ils lisaient avec conviction. Parallèlement, les manipulateurs de l'esprit patriotique utilisaient les clichés mentaux et les ressorts classiques de l'émotion pour provoquer des réactions collectives contre les atrocités alléguées, dresser les masses contre la terreur et la tyrannie de l'ennemi. Il était donc tout naturel qu'une fois la guerre terminée, les gens intelligents s'interrogent sur la possibilité d'appliquer une technique similaire aux problèmes du temps de paix.
À vrai dire, depuis la guerre la pratique de la propagande a pris des formes très différentes de celles qui prévalaient il y a vingt ans. Cette technique nouvelle peut à bon droit être qualifiée de nouvelle propagande.
Elle ne prend pas simplement en compte l'individu, ou même l'opinion publique en tant que telle, mais aussi et surtout l'anatomie de la société, avec l'imbrication de ses formations collectives et de leurs allégeances diverses. Elle considère l'individu non seulement comme une cellule de l'organisme social, mais aussi comme une cellule organisée au sein d'un dispositif social. Excitez un nerf à un endroit sensible, et vous déclencherez automatiquement la réaction d'un membre ou d'un organe précis.
Le commerce offre des exemples imagés des effets que certains groupes d'intérêt peuvent produire sur le public. Prenons le cas d'industriels du textile menacés de perdre leur marché. Le problème s'est posé il y a quelque temps aux fabricants de velours, acculés à la faillite parce que leur produit s'était démodé. Après analyse, il s'avéra qu'il était impossible de ressusciter la mode du velours en Amérique. Ils se lancèrent alors dans la recherche anatomique du point vital. Paris ! Évidemment ! Ils se refusèrent pourtant à tout miser dessus. Paris est la capitale de la mode, Lyon la capitale de la soie. L'attaque devait être portée à la source. Décision fut prise de cibler l'objectif sans rien laisser au hasard, en utilisant les grands foyers de la mode pour influencer le public, puis de mettre sur pied un département de mode spécialisé dans le velours et ouvertement soutenu par les industriels du textile. Sa première mission consistait à entrer en contact avec les manufactures lyonnaises et les couturiers parisiens pour s'informer de ce qu'ils faisaient, les encourager à prendre parti pour le velours et les aider en échange à bien exploiter leur production. Un Parisien intelligent fut enrôlé dans l'équipe. Il alla voir Lanvin et Worth, Agnèsnote, Patou et d'autres afin de les inciter à employer le velours pour leurs modèles de robes et de chapeaux. Quant à la présentation de l'idée au grand public, elle se résuma à montrer aux acheteurs américains, ou plus précisément aux élégantes américaines, les créations en velours sorties des ateliers des couturiers et des modistes. Les femmes se mirent à porter du velours par goût, et parce que c'était à la mode.
Placés, eux aussi, devant cette situation objective (bien que délibérément fabriquée), les rédacteurs des magazines américains et les rédacteurs de mode des journaux américains en firent état dans leurs articles, soumettant à leur tour aux mêmes influences le grand public des consommateurs. Et, de fil en aiguille, le goût pour le velours s'étendit au pays tout entier. La demande créée lentement mais sûrement à Paris gagna l'Amérique. Un grand magasin désireux de s'imposer sur le marché de la mode présenta des robes et des chapeaux en velours conçus par des couturiers français, et rendit publics les télégrammes reçus de ces derniers. L'écho du nouveau style se propagea d'un bout à l'autre du pays, dans d'autres grands magasins animés par les mêmes ambitions. Les communiqués prirent le relais des dépêches, les échanges de courrier celui des télégrammes, et c'est habillée de velours de pied en cape que la voyageuse américaine apparut devant les photographes de presse venus attendre l'arrivée du bateau.
Cet enchaînement de circonstances fabriquées produisit l'effet voulu. « La mode volage revient au velours », ironisa un journal, mais des milliers de personnes purent garder leur emploi dans l'industrie textile américaine.
Si l'on envisage la société dans sa globalité, force est d'admettre que la nouvelle propagande sert plus souvent qu'on ne veut bien le croire à cerner les désirs des masses et à les réaliser. Pour qu'un désir de réforme s'inscrive dans les faits, il ne suffit pas que de nombreuses personnes le partagent : elles doivent l'exprimer assez clairement pour l'imposer avec force au législateur. Des millions de ménagères trouvent peut-être qu'il faudrait interdire la vente de certains produits manufacturés dangereux pour la santé. Leurs désirs individuels ont toutefois peu de chances de se concrétiser sur le plan juridique tant que cette exigence à moitié formulée ne sera pas dûment organisée, énoncée de façon à être entendue, expressément adressée au corps législatif ou au Congrès sous une forme à même de produire le résultat attendu. Sciemment ou non, ces ménagères recourent à la propagande pour orchestrer leur demande et obtenir qu'elle soit suivie d'effet.
Il n'en est pas moins évident que les minorités intelligentes doivent, en permanence et systématiquement, nous soumettre à leur propagande. Le prosélytisme actif de ces minorités qui conjuguent l'intérêt égoïste avec l'intérêt public est le ressort du progrès et du développement des États-Unis. Seule l'énergie déployée par quelques brillants cerveaux peut amener la population tout entière à prendre connaissance des idées nouvelles et à les appliquer.
Des petits groupes sont ainsi en mesure de nous faire penser ce qu'ils veulent sur un sujet donné. En règle générale, cependant, toute propagande a ses partisans et ses détracteurs, aussi acharnés les uns que les autres à convaincre la majorité.